Discours de la présidente
Le discours Le discours de Marie Maury, la présidente de la MJC de Gourdon lors Merci
à vous d’être là pour la 2ème édition de la « Faites des jardins ». Bienvenus
dans l’univers de la Maison des Jeunes et de la Culture, des jeunes et de ceux
et celles qui ont décidé de le rester et qui pensent que la culture est la meilleure nourriture pour notre corps et
notre esprit. Notre association est une association d’éducation populaire,
populaire dans le sens noble du terme, pour tous, car toute personne, quelque soit son âge, son origine,
son milieu social, son histoire a droit
à accéder à toute forme de savoir. Qui dit droit, dit devoir pour ceux et
celles dont la mission est de permettre cet accès à tous.
Aujourd’hui,
c’est bien de culture dont il s’agit. La culture dans tous les sens du
terme : l’action ou la manière de cultiver la terre, mais aussi celle qui
va enrichir l’esprit, celle qui va permettre d’acquérir des connaissances, de
découvrir, de partager, de transmettre, d’expérimenter, de s’interroger, de
débattre.
On
a commencé hier soir au cinéma avec le film « La théorie du boxeur »,
qui nous a plongé dans les bouleversements à opérer face au changement
climatique. Comment
procéder pour que la terre continue à nous nourrir ? Comment procéder
pour que la terre produise là où ce sera
encore possible suffisamment de nourriture pour les populations qui seront
amenées à migrer ?
Nous pouvons difficilement agir au niveau national
et encore moins international. En revanche, en ces temps où la pauvreté et la
précarité ne cessent de croître, où les associations caritatives n’arrivent
plus à répondre à la demande, nous pensons qu’il est possible d’oeuvrer
localement pour permettre au plus grand nombre d’accéder à l’autonomie
alimentaire.
Nous
avons réuni aujourd’hui des acteurs indispensables à la création d’un jardin.
Pour créer un jardin nourricier, il faut d’abord un sol qui soit lui-même déjà
nourri. Puis des graines, si possible non trafiquées. Ensuite, il faut
convoquer les oiseaux, les abeilles, les fleurs, les plantes sauvages, des
arbres fruitiers si le jardin est spacieux. Et bien sûr, pour que tout cela
fonctionne, il faut un jardinier ou une jardinière, quelqu’un qui aura reçu un
savoir, qui l’aura fait sien, qui aura essayé, échoué, puis recommencé,
expérimenté. Quelqu’un qui aura aussi compris qu’il faut savoir s’asseoir au
pied d’un arbre, un livre entre les mains, prendre le temps de l’observation,
apprendre la patience, puis se se réjouir enfin de voir sortir de terre un petit
point vert, s’en émerveiller et partager.
Il
y a parmi nous des personnes qui ont un savoir et qui le transmettent à tous
ceux qui le souhaitent. Vous connaissez peut-être Michel qui est à l’initiative
d’un projet que je trouve formidable. Michel va à la rencontre de personnes en
situation de précarité, leur propose de leur apprendre à créer un jardin
nourricier chez eux, s’ils ont un bout de terrain. Il a conçu avec les
bénéficiaires des restos du coeur un jardin autour du bâtiment des restos. Il
fait de même au secours catholique.
Et
si cette initiative était prise à bras le corps par d’autres et devienne LE
projet solidaire de notre ville ? Et si la culture devenait une grande
cause Gourdonnaise ? Et si la Bouriane devenait le plus grand jardin du
Lot ? Tout cela n’est qu’un rêve me direz-vous ? Sans doute…. Mais,
je vous confie cette phrase d’Eugène Guillevic : « Ils ont échoué
parce qu’ils n’ont pas commencé par le rêve. »
Merci
donc à tous ceux qui ont accepté de participer à cette journée et à tous ceux
qui prendront le temps de regarder, de questionner, d’écouter…..de rêver.
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